Arrivés à Lille tardivement à cause d’un retard de bus, nous voici en quête d’un restaurant pas trop loin de l’auberge de jeunesse. On nous a dit 10 minutes à pied. En fait, il nous faudra 15-20 mn pour rejoindre le parc ou square Jean-Baptiste Le Bas depuis l’auberge de jeunesse.
Nous avisons, absolument par hasard, une devanture avec un peu de lumière. Nous poussons timidement la porte. Et là, nous allons tomber sur une pépite.
Tout d’abord un accueil chaleureux malgré l’heure tardive (21 h 00). Avec beaucoup d’humour, le serveur oriente nos choix : ce sera, pour tous les deux en entrée, un capuccino de potimaron au hadock fumé. C’est une découverte, comme un velouté onctueux, relevé sans que la force du hadock ne l’emporte.Le chef réussit là un subtil équilibre de saveurs en osant le mariage d’un légume de saison avec les fins morceaux du poisson fumé.
Pour le plat principal, j’ai opté pour la une poêlée de Saint-Jacques, crumble, pleurotes, et sa duxelles de légumes et champignons. C’est un régal : l’association de la duxelles de légumes/champignons et de petits morceaux de crumble convient, laissant intacte la saveur de la coquille. Les pleurotes sautés, longuement préparés, présentés en petites lamelles, entourent les noix de Saint-Jacques, tout juste dorées avec une cuisson millimétrée. Une explosion de saveurs. Chapeau pour les pleurotes, fameux.
Ma compagne a penché pour un rouget barbet, patchoï et chou chinois, riz au sésame, sauce aux aromates chinoises. le Chef revisite avec sûreté, à la manière asiatique, un poisson noble, faisant montre au passage d’une maîtrise certaine des épices japonaises et coréennes.
Comme le restaurant est plein, et que nous sommes les derniers arrivés, nous avons attendus un peu. Car le cuisinier prend son temps pour confectionner, au fur et à mesure des commandes.
De quoi admirer la décoration intérieure du restaurant, tout entière dédiée aux poisson, et ce, jusque dans les moindre détails : cadres, peinture murale, carafe en forme de bouche de poissons et même les petits essuie-mains.
Le dessert maison clôt ce bon et beau repas : tartelette aux poires William caramélisées, liqueur de poire sur un biscuit parfumé et tendre.
L’accord mets-vin avec un service au verre fait plutôt la part belle aux vins blancs de Loire. En discutant en fin de repas avec le serveur, il m’a dit avoir au départ une formation de sommelier.
Ce restaurant, fruit d’un collaboration à deux, plus un commis, est une véritable pépite.
Cette réussite leur a d’ailleurs permis d’ouvrir un deuxième restaurant, dans le Vieux-Lille, un peu plus chic. Là, niché dans un quartier résidentiel, c’est en quelque sorte la maison mère caractérisée par sa chaleur, l’humour du serveur, et l’inventivité d’un vrai chef. Je recommande fortement.
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